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Jours dans le pays : 20 jours

Km dans le pays : 3 000

 

 

23 janvier, nous suivons les recommandations de la gendarmerie mauritaniene et allons au Mali sans tampon de sortie. Nous arrivons à Nioro du sahel. Nous allons directement à la police pour faire tamponner nos visas (encore ces histoires de tampons...), ils nous envoient voir les douaniers ??? Les douaniers, eux nous disent que ce n'est pas leur affaire par contre nous en profitons pour remplir le cpd pour le véhicule. La douane a déménagé, elle se trouve à l'extérieur de Nioro au carrefour, après la police, à gauche. Police : N 15°14.154', W9°34.829'. Douane : N 15°14.135', W 9°34.107'. Retour chez les policiers, cette fois on se comprend, le policier demande par contre 5 euro par tampon, soit au total 20 euro. Nous lui expliquons qu' à Nouakchott, nous avions demandé au consul, en personne s'il y avait autre chose à payer en arrivant au Mali et qu'il nous avait répondu que NON ! Quelques palabres plus loin, nous partons avec nos tampons sans contrepartie. A Nioro, nous passons la nuit à l'auberge Waada. Pourquoi auberge? Nous le saurons pas. Il n'y a pas de chambre, en guise de toilette, un trou au dessus d'une fosse béton et pour ce qui est de la douche, c'est en plein air et au regard de tous. Nous négocions le prix et cela nous permet de nous garer au centre ville et de pouvoir rayonner à pied. Nous changeons un peu d'argent car les taux sont très mauvais : 640 à la banque, 640 dans la rue, on a même trouvé 500 dans un bureau de change. Nous prenons également l'assurance voiture pour 4 mois (car elle est valable jusqu'au Cameroun), négociée à 50 000 cfa (bon deal, mauvais deal ? nous ne savons pas).

Nous décidons de ne pas traîner à Nioro et d'aller directement sur Kayes où nous passerons quelques jours (cours, lessives, internet, pleins en tout genre, enfin...vous savez). Nous choisissons la route goudronnée pour rejoindre Kayes, la première partie toute neuve est un régal, la fin plus ancienne demande plus de concentration pour zigzaguer (quand c'est possible) entre les nids de poule. A Kayes, nous choisissons de séjourner à l'auberge de jeunesse. Bien placée, repeinte d'un mois, petit bar avec de la bière fraîche, l'endroit nous convient malgré des sanitaires pas très clean, mais bon ... Le soir même nous allons au Poulet Doré, manger du .... poulet. Nous mangeons notre délicieux poulet devant le JT de la 2. Première fois que nous voyons des infos françaises depuis notre départ et nous avons bien choisi notre jour car c'est le jour où le sud de la France, s'est fait dévaster par la tempête. Nous sommes content de voir des images de Toulouse mais nous aurions préféré les voir dans d'autres conditions. A 500 m de l'auberge se trouve la radio rurale (où l'on peut dormir aussi) qui possède un centre internet avec un débit très bon (500 cfa/h). Et bonne nouvelle, deux distributeurs de billets acceptant la Visa se sont ouverts en ville. Nous arrivons à sortir 150 000 cfa / jour.

Nous nous offrons quelques steak frites dans des pâtisseries / restaurants (les filles foncent sur les gâteaux à la crème au beurre (style bûche de Noël)). Un petit tour au marché, nous faisons le plein de patates, de tomates (surtout pour clo), nous prenons des bananes (des vraies, des sucrées...) des papayes (haaaaaaaaaaa), quelques bières (enfin, un pays civilisé où on peut trouver de la bière), on fait le plein d'eau et le plein de gasoil chez Tatol, bien sur (nous entretenons les liens avec les bons clients ...voyez ce que je veux dire, les PRST !) .

Après quatre jours, nous prenons la piste pour les chutes de Gouina. 4 heures pour faire 80 km, calculez de vous même la vitesse moyenne. Le fait est que nous avons pris l'ancienne piste qui est parfois trialisante. Il y en a une nouvelle, roulante mais on ne l'a pas vue... Arrivée là bas, superbe !

On paye d'abord, 1000 cfa / pers pour accéder au site puis recherche d'un emplacement pour s'installer une paire de jours. Waly, le guide qui perçoit les 1000 cfa pour le compte de la commune de Diamou, s'occupe de nous. Nous discuterons souvent avec lui, pendant le temps que nous restons là et il nous fera découvrir certaines particularités de la faune et de la flore du coin

Hugo affûté ses gaules et direction le bord de l'eau. Après pas mal de tentatives à la cuillère, au rapala, avec sa dernière canne offerte par son papy, il finit par attraper un poisson avec un bout de bois, un bout de ligne à la c.. et un faux asticot en plastique qui traînait dans une de ses boites. Première prise en Afrique !! si on ne compte pas les crevettes du Maroc. Il n' a pas été mangé, il a servi d'appat pour en attraper un plus gros...que l'on attend toujours.

 

Gouina

Gouina

Ouasos

 

Waly nous fait goûter le fruit du baobab qui est acidulé, comme dirait Pumba : un peu gluant (sous la langue) mais appétissant. Il nous amène un soir voir une petite troupe d'hippo qui séjournent à un peu plus d'un km en amont des chutes. On les a vus mais on avait fait un petit 600 m le long de la berge donc ils étaient encore un peu loin. Nous subissons les premières VRAIES chaleurs et les organismes, surtout des petits, s'acclimatent doucement. Voila le pourquoi des petits 600 m.

C'est à regret que nous quittons l'endroit mais il faut bien avancer. La piste pour Mahina est longue et lente. Nous apercevons au passage un chacal et toujours autant d'oiseaux colorés. Sur la piste nous tombons sur un passage trialisant lors de la remontée d'un ruisseau où on voit bien que des véhicules ont eu des ennuis (trace de pneu, de carter et un peu d'huile partout). Deux maliens du village d'à coté viennent à notre rencontre pour nous "conseiller". En fait, le village profite de ce mauvais passage pour sortir les véhicules en peine et en faire un petit business. Ils nous proposent d'arranger avec des cailloux, la passe pour nous faciliter la tâche. Nous les arrêtons dans leur élan et après analyse du terrain décidons de tenter notre chance mais pas forcément par le chemin qu'ils préconisent. Nous passons sans trop de mal mais en faisant quelques figures de style. Encore merci à ARB d'avoir mis au point ses blocages de différentiels. Les deux compères, navrés que nous soyons passés, nous demandent tout de même de l'argent ( pour l'aide potentielle qu'ils auraient pu fournir en cas de pépin...). Nous en rigolons avec eux et leur souhaitons plus de chance la prochaine fois. Attention, si vous passez par là, ça se descend bien en allant de Mahina vers Gouina mais dans le sens de la montée c'est vraiment délicat.

A Mahina, nous essayons de prendre le pont de la voir ferrée pour traverser le fleuve Sénégal mais cela n'est plus possible. Le pont vieillissant, ils ne laissent plus passer les véhicules lourds au delà de 2T. Alors demi tour vers Bafoulabé pour prendre le bac (descendre près du fleuve au rond point de l'hippopotame). A Mahina, on nous avait dit que le bac coûtait 5000 cfa, le capitaine, lui nous demande 10 000, après discussion nous obtenons 5000. Ensuite, le chemin jusqu'à Manantali n'est qu'une formalité (mise à part, peut être, le tronçon Bafoulabé / Mahina de l'autre coté du fleuve qui est défoncé par les camions et mise à part la tôle ondulée). Direction Manantali et son barrage, nous séjournons à la cité des cadres où nous louons une chambre pour 5000 cfa pour avoir des sanitaires et en prime une clim. Nous continuons les évaluations du CNED à la fraîcheur de la clim, nous devons profiter de notre passage à Bamako pour faire un envoi alors boulot boulot.

Coté mécanique : la cellule n'a plus l'air de vouloir se séparer du faux châssis depuis le Maroc par contre maintenant c'est le faux châssis qui se sépare du châssis. Tous les boulons sont dévissés (la tôle certainement) donc resserrage et pose de contre écrou dès que possible. Nous avons arraché le joint extérieur de la porte de la cellule (une branche probablement), on fera sans. Le réservoir auxiliaire a pris un pet (un rocher à coup sur), avec la bugne on a du perdre 1/2 litre de contenance. Une patte de la galerie se fait le malle régulièrement (encore la tôle), on y met un coup de marteau régulièrement.
Sinon ça roule.

31 janvier, nous arrivons à Bamako un dimanche après midi. Excellente idée du point de vue de la circulation. Nous tournons un peu et décidons d'aller voir de l'autre coté du pont. Le raid Budapest / Bamako est en ville et monopolise tous les lieux d'hebergement. Nous allons finalement à l'auberge Séguéré (à coté du garage jeep chrysler de l'autre coté du nouveau pont) où nous prenons des chambres. Cela fait un petit trou dans notre budget mais le lieu est sympa, reposant avec des patios ombragés, il y a même une petite piscine qui nous servira de belle carotte pour motiver les enfants à finir les évaluations (parents indignes...). Françoise et Guy, et leur équipe sont très accueillants, une bonne adresse à Bamako. Nous en profitons pour aller chercher deux colis qui nous attendent en poste restante. Envoyés par papy / mamie nous recevons donc les cours du CNED qui nous manquaient plus une ribambelle de sucrerie et de petits cadeaux. Nous faisons nos visas pour le Burkina. Pas de soucis, c'est fait dans la journée, le seul bazar c'est qu'il faut remplir 3 formulaires par personne, donc 3 x 4 = mal au poignet.

Fleuve

Piste

Boucherie

 

Nous faisons également la vidange du Land.

Pour les landeux : il y a un garage Land Rover à Bamako vers la cité UNICEF mais ils n'ont aucune pièce pour les TD5, même pas des filtres et ils sont horriblement chers (8l de 5W40 uniquement : 86 000 cfa). Nous avons fait la vidange au garage jeep près de l'auberge en fournissant les filtres (et en les changeant car ils ne connaissaient pas le moteur). Même huile que chez Land (de la tatol), graissage, M.O. : 47 000 cfa...

Dernier jour à Bamako, nous partons tous en expédition dans la ville, grand marché, ancien quartier colonial (transformé en quartier ministériel), musée national (intéressant).

Après Bamako, direction est, Ségou (on ne fait que passer), Djénné, Mopti.
A Djénné, nous décidons de prendre un guide pour visiter la ville. Nous faisons affaire avec Aly à la condition qu'il nous trouve un endroit tranquille (et gratuit) pour dormir. Nous dormons donc dans la cour du lycée professionnel à l'entrée de la ville. C'est un bon plan que nous tenterons dans d'autres endroits. Le lendemain nous visitons la ville avec Aly. La balade est agréable avec la fraîcheur du matin. Les maisons sont superbes et Aly nous présente sa ville et son histoire de façon consciencieuse en s'assurant que les enfants suivent bien son récit.
A Mopti, nous décidons de nous arrêter quelques jours pour faire des cours, il nous faut déjà penser aux prochaines évaluations. Nous galérons pour trouver un endroit car les auberges sont étudiées pour les visiteurs du pays Dogon qui voyagent en avion et n'ont aucune formule à nous proposer avec notre maison sur roues. Nous finissons par trouver l'Hotel Via Via à Sévaré qui est très bien et pas cher. Nous campons sur le parking et tout le monde s'occupe bien de nous, faut dire que les enfants sont un bon atout de ce coté là.
Petit inconvénient de la région, ce sont les guides. Depuis Djéné, nous collectionnons les noms de guides du pays Dogon et nous ne sommes pas loin de pouvoir éditer un annuaire touristique. Si certains sont courtois, intéressants d'autres sont vraiment lourds et parfois la discussion est plutôt sèche, surtout le matin au saut du lit avant le café...

Le jour du départ de Sévaré, nous repassons par Mopti pour chercher le cadeau de Noël d'Hugo qu'il avait reporté. Nous allons chercher un épervier (le filet, pas l'oiseau...). Après pas mal de marche nous trouvons une personne qui les fabrique et termine celui d'Hugo devant nos yeux. Seul soucis, nous sommes pressés (ce qui n'est pas bon en Afrique ... je sais) et nous ne pouvons faire un épervier sur mesure, c'est à dire, petit. Hugo repart donc avec un machin de 5 m qui pèse pas loin de 8 kg, cela ne va pas être triste à lancer.

Nous traçons ensuite vers Bandiagara et prenons la piste au sud vers la falaise. Nous avons décidé de la remonter par le bas pour voir quelques villages et reprendre la piste de Koro vers le Burkina. Nous trouvons un promontoire avant la descente de la falaise et y passons le reste de la journée et la nuit. La vue était superbe et l'aurait été encore plus si en bas il n'y avait pas eu de vent de sable. Malic, un dogon du coin qui tamise du gravier pour se faire un peu d'argent en attendant la prochaine saison des pluies (3 mois d'agriculture, 9 mois à attendre) passe l'aprem avec nous. Nous discutons longuement de sujets divers, de sa vie, de la vie de son village, de politique internationale, en regardant les dunes au loin. Cela nous repose de la cosmogonie Dogon dont on nous bassine depuis que l'on est dans le coin.
Le lendemain, Malic revient nous voir. Il a pris son vieux fusil russe pour chasser quelques pigeons entre deux tamisages. Nous nous quittons, contents d'avoir échangé.

Une fois en bas de la falaise, nous prenons une piste sablonneuse et la remontons sur quelques km. Nous admirons les villages accrochés en imaginant le boulot fournit par les personnes qui sont allés se percher la haut. Nous nous attardons un peu mais décidons de passer tout de même aujourd'hui au Burkina. Direction donc Koro et la frontière.

Nous faisons tamponner le CPD à Koro et à la frontière les formalités sont faites en 10 mn. Par contre nous ne pouvons passer la frontière car le raid sahel harley davidson qui vient du Burkina doit passer et la frontière est fermée le temps qu'ils passent...tout ça pour 25 motos qui participent à un raid organisé... bon, on patiente quelques heures à l'ombre. Plusieurs voitures françaises sont là et attendent avec plus ou moins de philosophie. Nous sympathisons avec olivier et échangeons sur nos parcours respectifs. Au bout de trois heures arrivent, escortées par des policiers, les harleys. Tout le monde (les dizaine d'enfants, plus les adultes qui attendent avec nous...) se masse près de la route pour voir passer les hogs. Et là on assiste à une scène des plus pathétique. Alors que les motos passent par petits groupes sous les applaudissements des maliens une dizaine de français qui forcément attendaient comme nous, se mettent sur le bord de la route devant tout le monde, pour faire des doigts aux motards et les traiter de sales connards, triste vengeance du temps qu'ils ont perdu. Certains motards au milieu du brouhaha entendent les "connards" ou distinguent les doigts tendus et se retournent, étonnés sans rien comprendre. Les maliens, aussi regardent ces enragés sans rien comprendre. Belle image et situation de choix pour illustrer le cours "connerie humaine" à Hugo et Jo. Ecoeurés nous nous écartons de la foule et regardons (avec olivier) tout ça de loin.
Quitte à être aussi con qu'eux..., on aurait bien aimé sur le coup, voir arriver 25 bon gros hells et assister à une distribution de baffes... mais l'harleyiste n'est plus ce qu'il était...

Une fois le raid passé, nous laissons ces gens pressés foncer sur le Burkina et prenons notre temps pour atteindre la même destination.

Voilà, le 12 février nous passons dans un nouveau pays, le Burkina Fasso.

Greniers

Bivouac falaise Bandiagara

Pays Dogon

Falaise

 

 

Climat :les premières chaleurs. . .

 

Budget :
Change :1euro =
Dépense totale :

Internet :
500 cfa/h
Gasoil : 555 cfa/l
Camping :entre 4000 et 6000 cfa

Frontière : pas de soucis.

 

Internet : Kayes à la radio rurale. WIFI à l'auberge Séguéré, pas mal de WIFI non sécurisés à Bamako. Sinon divers cybers.

 

 

 

Santé :Mal au bide .

 

Mécanique : Le faux châssis inox de la cellule qui s'en va à son tour...


   
   

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